Maximes de guidance : Principes de sagesse universelle
En 1995 paraissait aux éditions Robert Laffont un petit livre relié aux pages richement illustrées, 100 Maximes de Guidance. Ce recueil de paroles était, avec Confidences, le premier ouvrage en langue française à être signé du nom d’Ostad Elahi. Épuisé depuis quelques années, il fait peau neuve cet automne à l’occasion du cent vingtième anniversaire de la naissance d’Ostad.
Les cent maximes ont été refondues dans un ensemble plus vaste : il y en a désormais 301. Traduites du persan par son fils, Bahram Elahi, elles sont réunies sous le titre Maximes de guidance : Principes de sagesse universelle, à paraître le 24 septembre 2015 chez Pocket, dans la collection de poche « Agora ». Il ne s’agit pas d’aphorismes mais d’extraits choisis parmi plusieurs volumes des œuvres : Asar ol-Haqq (2 vol., 1977, 1991), dont une anthologie a paru l’an dernier en traduction française (Paroles de Vérité, Albin Michel, 2014), mais également Borhan ol-Haqq (1969) et Connaissance de l’âme (L’Harmattan, 2001).
Dans sa préface, dont nous reproduisons ici un extrait, Bahram Elahi revient sur les circonstances et l’atmosphère dans lesquels Ostad a donné forme à son enseignement oral. Il indique aussi le fil conducteur qui pourra orienter le lecteur dans son parcours à travers ces 301 maximes. Le sens de la vie et les conditions du perfectionnement de l’âme, la relation au Divin, la relation à autrui et la vie en société, la pratique de l’éthique, tels sont les grands thèmes successivement abordés, et dont la méditation pourra se prolonger en pratique. Car « [l]’être humain est comme une terre fertile qui recèle dans ses profondeurs une eau bienfaisante. Si on creuse un puits, on arrive à l’eau et on peut en profiter. Sinon, elle reste cachée. » (Ostad Elahi)
Extrait de la préface
« Après avoir occupé comme magistrat les postes les plus délicats dans la plupart des grandes villes d’Iran, Ostad acheva sa carrière comme président de cour d’appel. Prenant sa retraite en 1957, il s’installa définitivement à Téhéran et put dès lors consacrer plus de temps à la rédaction de ses ouvrages ainsi qu’à la musique, qui ne l’avait jamais quitté.
Pour ceux qui le côtoyaient de près, il était l’incarnation même de l’éthique : une éthique dictée par le sens du devoir et le respect des droits, guidée par un souci d’humanité et orientée vers le contentement divin. Il émanait de sa personne une bienveillance naturelle qui touchait ceux qui le rencontraient. Ainsi, progressivement, un petit groupe de proches et d’amis s’était constitué autour de lui. Au-delà de ce cercle d’habitués, et bien qu’il n’ait jamais cherché à se faire connaître, Ostad recevait également ceux qui, ayant entendu parler de lui, souhaitaient le voir : c’étaient des musiciens désireux de l’entendre jouer, des villageois qui voyaient toujours en lui l’héritier spirituel de son père, des intellectuels ou des lettrés venus débattre de questions de philosophie ou de théologie, des chercheurs de tous horizons, parmi lesquels des Occidentaux, etc.
C’est donc principalement sous forme orale que son enseignement spirituel s’est transmis, en réponse à des questions d’ordre général ou personnel et dans un langage à la fois simple et profond, illustré d’exemples concrets tirés de la vie quotidienne. Conscients de la valeur et de l’impact de ces paroles, quelques-uns parmi ses proches les ont notées fidèlement, sur le vif, au fil des années.
Essentiellement issus de ces notes, les extraits rassemblés dans cet ouvrage constituent un échantillon de son enseignement. On y retrouve quelques points fondamentaux concernant le sens de la vie humaine, les clés du perfectionnement de l’âme, la relation au Divin, la relation aux autres, l’importance de vivre en société et d’y être actif, la lutte contre nos points faibles caractériels, la nécessité d’une pratique quotidienne de l’éthique… Notons toutefois que ces morceaux choisis n’ont pas été conçus comme des aphorismes et qu’ils s’inséraient à l’origine dans un propos plus large, souvent sous la forme de réponses adressées à des visiteurs. Comme toute parole de guidance, ces maximes sont destinées à être méditées, approfondies et surtout mises en pratique. C’est ainsi que, progressivement, elles apparaîtront comme autant de fragments de vérité, dessinant les contours d’une pensée spirituelle pratique, œuvrant concrètement à l’humanisation de l’homme. »
Bahram Elahi
Extrait de la préface à Ostad Elahi, Maximes de guidance : Principes de sagesse universelle,
traduction et préface de B. Elahi, Paris, Pocket, coll. Agora, 2015.
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C’est génial de pouvoir bénéficier de cette source intarissable de sagesse et d’humanité
Merci beaucoup et let’s practice !!
Merci de nous faire partager ce trésor de sagesse, en apparence c’est simple mais en pratique très profond et plus on s’y plonge plus on découvert d’autres horizons de pratique.
Mettons-nous au travail pour notre perfectionnement et le contentement divin.
Quel bel ouvrage !
Ces maximes me frappent, d’une part, par leur apparente simplicité et, d’autre part, par la richesse qui les caractérise !
A titre d’exemple : » Tout ce qu’on a dans ce monde est voué à disparaître; tout, sauf les efforts qu’on a faits pour l’au-delà. » (maxime numéro 20)
En apparence, je comprends de cette maxime est l’importance de l’effort, peu importe le résultat. Mais, cette phrase contient tellement plus d’éléments en creuse : l’importance d’avoir à l’esprit l’existence d’un autre monde, le principe selon lequel l’efficace en toute chose c’est Lui, l’importance du détachement de manière général, la gratitude pour tout ce que l’on malgré les potentielles frustrations lorsque quelque chose ne marche pas, voir la main de Dieu en toute chose … etc.
En apparence simplistes et abordables, ces maximes constituent en fait une source inépuisable !
Quel magnifique ouvrage!
À lire et à relire en ces temps tourmentés.
On y trouve les paroles d’une grande sagesse universelle qui nous invitent à chercher avec espoir notre humanité véritable.